Les sessions annuelles de l'APN et de la CCPPC sont suivies avec attention par de nombreux journalistes étrangers, dont Pascal Golomer, correspondant à Beijing pour France 2, la chaîne de télévision française. Il répond pour nous aux questions de Wang Botao.

Wang Botao

Journaliste de CCTV

"France 2 attache depuis ces dernières années une grande importance à cet événement politique annuel de la Chine (les sessions annuelles de l'APN et de la CCPPC).A vos yeux, quel est sa portée?"

Pascal Golomer

Correspondant pour France 2 à Beijing

"C'est important pour nous, correspondants étrangers, de suivre ce qui se dit au cours de ces conférences. Parce que ça permet de prendre un petit peu le pouls de ce qui se dit dans les instances des dirigeants du pays. On a pas beaucoup l'occasion de voir autant de dirigeants rassemblés, de représentants des provinces réunis. C'est donc intéressant, ce qui ce dit tout en haut. Ils se consacrent à la situation économique et sociale de la Chine. On entend aussi un petit peu ceux qui viennent de la société civile, ceux qui viennent des provinces."

Wang Botao

Journaliste de CCTV

"Comment couvrez-vous la session de cette année et quels sont les grands sujets qui vous intéressent le plus?"

Pascal Golomer

Correspondant pour France 2 à Beijing

"En tant que correpondant d'une chaîne de télévision généraliste comme France 2, c'était important d'être présent lors de l'ouverture pour écouter et couvrir le discours du PM Wen Jiabao, parce que l'on entendait de sa part à la fois des constats de ce qui a été fait l'année passée, et entend aussi les engagements sur l'année qui vient, sur différents secteurs et différents thèmes, qui nous intéressent,les problèmes de société , l'économie, les questions sociales, l'environnement,qui occupe une place importante dans le discours. Donc, c'est vrai que nous, en tant que télévision étrangère, ce premier jour, c'était le jour le plus important pour proposer à nos téléspectateurs une petite photographie, en quelque sorte, de la situation politique en Chine."

Wang Botao

Journaliste de CCTV

"Comment voyez-vous le lancement de ce concept de société harmonieuse et à votre avis, où en est la Chine dans ses efforts pour sa réalisation?"

Pascal Golomer

Correspondant pour France 2 à Beijing

"Le concept de société harmonieuse je le vois encore comme un espoir, comme un souhait, comme un objectif à réaliser plutôt que comme une réalité, parce que les dirigeants chinois reconnaissent qu'il y a un fossé qui se creuse malheusement encore entre les populations des villes et les populations des campagnes, entre différentes classes sociales aussi. On voit bien que le pouvoir voulait éviter que ce fossé se creuse. Je n'ai pas encore vu, moi, de recette miracle qui permette à la population des campagnes,ces centaines de millions d'habitants qui vivent encore dans des conditions difficiles de profiter des effets de ce que nous avons baptisé le miracle économique chinois. Il n'y pas de miracle, les gens travaillent et font en sorte que la Chine puisse accéder à un certain niveau de vie. Je ne voit pas encore les recettes qui permettent de combler ce fossé rapidement.Je pense à un travail très long, c'est important qu'il y ait une volonté politique qui soit affirmée et réaffirmée. C'est bien, je pense que, comme vous diriez, que la population ait ce mot de concept de société harmonieuse sur les lèvres. C'est important de le garder toujours à l'esprit au moment où une partie d'entre eux voient leur niveau de vie augmenter et n'oublient pas ceux qui restent derrière.C'est important que cette solidarité soit bien présente dans les esprits."