La deuxième phase du cinquième cycle des pourparlers à six s'est achevée vendredi dernier à Beijing, sans résultat, malgré les efforts acharnés que la Chine déploie depuis le début de l'année.

D'août 2003 à septembre 2005 se sont tenues 4 sessions de discussions à six réunissant la RPDC, les Etats-Unis, la Corée du Sud, la Chine, le Japon et la Russie. Le but des pourparlers ? Réaliser la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Pyongyang promet au terme des dernières discussions de renoncer à son arsenal nucléaire, alors que Washington s'engage à ne pas attaquer la RPDC.

Mais peu de temps après, Pyongyang revient sur ses engagements, invoquant les sanctions financières américaines dont la RPDC fait l'objet. Puis en février 2005, Pyongyang déclare disposer de l'arme nucléaire.

Le 5 juillet 2006, la RPDC procède à sept tirs d'essais de missiles. En réaction, le Conseil de sécurité adopte le 15 juillet une déclaration présidentielle exigeant la suspension de toute activité liée aux essais de missiles balistiques de Pyongyang et son retour à la table des négociations sans condition préalable.

Le 9 octobre, en dépit de l'indignation de toutes les parties, Pyongyang annonce avoir procédé avec succès à son premier essai nucléaire. La communauté internationale condamne fermement la nouvelle, et la Chine demande expressément à Pyongyang de tenir ses promesses de dénucléarisation de la péninsule coréenne, de cesser toute provocation qui pourrait détériorer la situation et de revenir aux pourparlers à six.

Par ailleurs, le ministre chinois des Affaires étrangères, Li Zhaoxing, s'entretient par téléphone avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, à qui il réaffirme la position chinoise sur la question. La Chine tient une série de consultations avec toutes les parties concernées et discute de mesures adaptées avec les membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

Pour sa part, le président américain George W. Bush déclare que Washington n'a aucune intention d'attaquer Pyongyang en réaction à son essai nucléaire. Il appelle cependant l'ONU à prendre des sanctions sévères contre Pyongyang.