Beijing : transports en commun 
cctv.com 07-05-05 12:00 

Dans chaque grande ville du monde entier, la circulation est toujours un casse-tête. La situation actuelle de la capitale chinoise, Beijing, ne fait pas exception, bien au contraire.

Avec près de 15 millions d'habitants locaux et d'immigrants, les transports en commun ne sont pas une question facile à résoudre. Bien que le gouvernement municipal ait pris une série de mesures pour faire face à ce problème public, il nous semble que les résultats sont encore timides.

Depuis les années 80, l'essor économique a accéléré la modernisation et l'urbanisation de Beijing, mais aussi attire de plus en plus de personnes venant de tout le pays pour tenter leur chance et commencer une nouvelle vie.

Les installations publiques et les infrastructures urbaines ont été développées pour s'adapter aux développements de la ville, mais la forte croissance de la population a neutralisé ces efforts et a même posé des problèmes sur de nombreux aspects de la vie tels que le logement, l'approvisionement alimentaire et surtout la circulation urbaine.

Selon les autorités responsables des transports en commun, actuellement, le nombre de voitures à Beijing est sans cesse en augmentation, ainsi la vitesse des constructions routières s'en trouve ralenties. Cela constitue la cause principale des bouchons routiers. En 1993, les autorités ont publié un rapport sur la perspective du développement automobile de Beijing, estimant que jusqu'en 2010, il y aurait 2 millions de voitures, hors, au mois d'août 2003, cet objectif a déjà été atteint, soit 7 ans avant l'échéance prévue. Actuellement, on compte 2 millions 800 mille automobiles sur les routes de Beijing parmi lesquelles 1 million 970 mille sont des voitures privées, soit 71%.

Selon des statistiques, de janvier à août 2006, 240 mille automobiles ont été mises en circulation,en moyenne 1166 nouvelles voitures s'intègrent au trafic chaque jour. En parrallèle à la forte croissance automobile, le constat sur les développements routiers n'est pas vraiment optimiste. Aux heures de pointe, plus de 90% du réseau routier est en saturation, voire sursaturation… En outre, Beijing vise à améliorer la structure de son réseau routier. Par exemple, il n'y a pas d'artères principales traversant le centre de la ville reliant le sud au nord, 70% du trafic se concentrent sur le 2ème et 3ème périphérique pendant les heures de pointe, ceci causant des embouteillages quotidiens.

Le 1er janvier 2007,la municipalité a effectué une réforme sur les cartes magnétiques pré-payées sur plus de 200 lignes de bus, permettant ainsi de payer jusqu'à 60% moins cher. Cette opération a pour but de promouvoir l'utilisation des transports publics et d'encourager les habitants de les choisir comme leurs premiers moyens de déplacement. Par ce biais, la municipalité a voulu réduire l'utilisations des voitures privées et soulager par la même occasion la circulation urbaine. Mais le résultat ne semble pas être satisfaisant.Les principaux problèmes demeurent: de lourds embouteillages, des autobus bondés, et le manque de bus sur certaines lignes.

Une habitante pékinoise

"Je trouve que la circulation publique de Beijing n'est pas satisfaisante, quelquefois très mauvaise, l'embouteillage est important. Il me faut près d'une cinquantaine de minutes pour aller au travail en bus, s'il y a un embouteillage, il faut plus d'une heure.Le nombre de bus n'est pas suffisant, ils sont toujours bondés, et je crois que la baisse du prix n'est pas un motif nécessaire pour que les propriétaires de voitures privées changent leurs moyens de déplacement."

Un habitant pékinois

"Il y a très peu de bus sur certaines lignes.Par exemple,le bus 113, une fois j'ai même mis 40 minutes pour l'attendre. Par ailleurs, il y a trop de voitures privées qui occupent les voies réservées aux autobus, et il me faut près de 4 heures chaque jour pour aller au travail et rentrer chez moi".

L'été s'approchant,les habitants craignent que ce soit plus dur dans les bus bondés.

Une habitante pékinoise

"Ca va en général, mais quelquefois, la circulation est un peu trop occupée. Il y a trop de taxi et de voitures privées. En été, la température sera élevée,la grande chaleur ajoutera de l'incomfort dans les transports. Je crois que ça va être plus difficile."

Un habitant pékinois

"Beaucoup d'autobus ne sont pas climatisés, je m'inquiète que les conditions soient plus difficiles à l'approche de l'été, maintenant c'est déjà bondé. C'est inconfortable."

A la fin de l'année 2006, le gouvernement a levé le prix du taxi, cette mesure a réduit le nombre de clients. Beaucoup de taxis sont mis à partir à la chasse aux clients, cela a augmenté la circulation inutile. Selon les statistiques,les taxis représentent actuellement 40% de la circulation sur les principaux axes des 8 arrondissments pékinois, le taux de taxis sans client atteint presque 50%.

En 2005, Beijing avait décidé de développer la construction du métro afin de partager le flux de la circulation sur le territoire. Le vice-directeur de la Commission pour le Développement et la Réforme de Beijing, Chai Xiaozhong a déclaré que la 2ème phase des constructions de la ligne 8, la ligne 9, la ligne 10 et la ligne aérienne de YiZhuang, une zone de développements économiques dans le sud-est de la ville, reprendraient cette année. La ligne 5 devrait également entrer en service. A l'avenir, Beijing procédera successivement aux constructions de 11 autres lignes. On estime qu'au total, 19 lignes de métro seront mises en service comme transport public à l'horizon 2015, représentant au total 23% de toute la circulation en ville.

Toujours selon lui, une fois ces travaux réalisés, les lignes desservant le centre-ville devraient couvrir quelque 406 km. A l'intérieur du 3ème périphérique, on trouvera une station de métro en moins d'un km d'intervalle. On estime que d'ici 2015, les transports en commun devraient assurer plus de 45% du total, soit une augmentation de 17% par rapport à 2005.

Face à la situation actuelle, le gouvernement local s'est davantage mobilisé pour trouver une meilleure solution. Durant le 11ème programme quinquennal, la municipalité a investi 200 milliards de Yuans dans la construction d'infrastructures de transport, comme les routes nationales, le métro et un système intelligent, ce qui représente soit 60% des investissements fixés par Beijing.

Beijing a déjà fixé sa stratégie des transports jusqu'à 2015. La construction du réseau métropolitain du centre de la ville constitue une priorité. Ces lignes de métro supplémentaires amélioreront le confort du transport des habitants. Beijing envisage par ailleurs de développer des cités satellite afin d'améliorer la répartition urbaine.

Les transports en commun constituent un grand problème pour toutes les grandes villes parce que c'est un problème concernant la vie quoditienne de tous les habitants, et contribuant à la qualité des conditions de vie.

Une note optimiste, une circulation chargée reflète l'essor économique de la capitale. Le plus important est de trouver une solution qui équilibrerait les relations entre le développement urbain et les futurs impacts négatifs auxquels il faudra faire face. Beijing devra se mobiliser de façon plus efficace, notamment du point de vue scientifique, afin d'améliorer la situation de son réseau routier et créer ainsi un meilleur confort pour le déplacement de ses habitants.

Pan Che, CCTV

Rédacteur: Baiyun  Origine:CCTV.com

A propos de nous . Recevoir la chaîne . Nous contacter Xinhua . Le Quotidien du Peuple . CRI . China.org.cn
Copyright © 2005 China Central Television. , All rights reserved.